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G-force's Track
25 octobre 2010

Road-Trip USA 2010 : Quatrième partie

niagara_falls

12h00 : On ne se lasse pas un instant de la vue sur ces géantes cascades du Niagara. La zone qui les entoure est vraiment agréable, pas mal de bois et de petits passages longeant les rivières vraiment intimistes alors que se trouvent à quelques mètres les plus grandes chutes d'eau du monde. On s'est donc promenés au moins deux heures (et fait, bien évidemment, quelques conneries, comme grimper sur la statue/mémorial de monsieur Tesla, entre autres...) dans les environs des deux zones de déversement. En effet, il y a deux zones distinctes (mais pas très éloignées non plus) où se trouvent des cascades. Il y a les American Falls plutôt basiques car il s'agit de l'extrémité d'une rivière moins large que la seconde. Et justement, cette seconde rivière étant immensément large, elle permet de faire couler son eau dans l'intégralité d'une falaise dessinant un fer à cheval, d'où cette fameuse image des bateaux qui s'engouffrent dans le Myst entourés à 70% d'une immense cascade circulaire. Ce sont les Horseshoe Falls (en fer à cheval donc). Cependant, nous n'avons pas fait de promenade en bateau car c'est assez cher. Nous nous sommes contentés de la vue d'en haut qui vaut déjà largement le détour. Ce qui est marrant à savoir, c'est que ce cours d'eau délimite en réalité la frontière américano-canadienne, donc de l'autre côté des chutes, c'est le Canada ! Mais bon, par manque de temps, on allait pas perdre notre temps à des formalités administratives juste pour traverser. Bref, on a bien profité du coin, le tout sous un soleil éblouissant qui donnait un aspect magnifique aux cascades, avec quelques minis arcs-en-ciel. D'ailleurs, c'est vraiment impressionnant le débit d'eau qui passe par là. Car cet endroit est en fait le lieu de déversement d'un lac supérieur dans un lac inférieur, ce qui explique la permanence des chutes et leur épaisseur impressionnante. Le bruit du fracas des gouttes sur les rochers ou ne serait-ce que l'eau "un peu" plus bas s'entend à des dizaines de mètre à la ronde malgré que cela se passe au fond d'une fosse. On ne peut que rester respectueux face à la nature quand on est en face d'un tel spectacle.

tesla groupe1nia
Beau temps, beau paysage. Et pendant ce temps en France...

13h30 : Nous retournons déjà à la voiture après avoir acheté quelques cartes postales pour ma part, et partons en direction de la grosse pomme, de la ville qui ne dort jamais ; vous l'avez compris, je parle bien de New-York. On s'arrêtera dans un centre commercial pour acheter une prise-allume cigare pour la caméra car elle se déchargeait vite. J'en profitais aussi pour acheter un paquet de chips car j'avais un creux et en l'ouvrant j'ai eu droit à des trucs immenses (c'était des Cheetos au fromage, sans mentir, les leurs sont trois à quatre fois plus gros que les nôtres ! Encore une preuve du gigantisme américain lol). Après quelques heures de route et quelques bouchons dans les environs de la ville de Binghamton, nous sortons un peu de la highway pour faire le plein d'essence mais aussi le plein de calories à brûler. On trouve un Burger King, ce sera mon baptême ! Non seulement je suis content de trouver de gros burgers car, comme les autres, j'avais bien faim, mais j'étais heureux de pouvoir boire à volonté (oui, ce qui est génial là-bas, c'est que partout les boissons sont "free-refill", on peut remplir notre gobelet comme bon nous le semble avec tous les types de boisson voire même faire des mélanges plus ou moins réussis...), c'est qu'elles m'avaient donné soif ces chutes du Niagara ! Je ne me souviens plus du nom de mon burger, mais il y avait trois steaks, du cheddar, du fromage suisse et la dose de bacon (y'avait aussi des légumes, rassurez-vous). Un régal ! J'ai aussi découvert une boisson délicieuse que nous n'avons pas ici, le Hi-C (à prononcer "aïe-scie") Blast Fruit Punch. Rien qu'au nom, on se dit que ça doit plus relever du chimique que d'autre chose, mais je m'en fous, je savoure ma boisson rose/rouge fluorescente en toute inconscience pour mon organisme (lol, je suis en vacances, m*rde !). Une fois le ventre plein, on retourne à la voiture après avoir rempli à outrance nos gobelets géants pour s'enfiler ça sur la route, un peu de la même manière que la voiture s'enfile les litres d'essence.

burgerking
La voiture a consommé encore plus avec le poids
engrangé dans nos estomacs !

21h00 (environ, après plus de 6 heures de route en incluant les diverses pauses pour des raisons multiples et sur lesquelles je ne peux pas forcément m'exprimer mais que vous comprendrez certainement) : La nuit est tombée depuis pas mal de temps et nous voyons au loin une pollution lumineuse plus que partout ailleurs dans le ciel : nous approchons de notre destination ! Nous passons par l'immense pont George Washington qui nous donne un aperçu sympathique de l'immense agglomération. Julien état déjà venu, il s'y retrouve facilement et nous oriente jusqu'à la rue de notre hôtel. Le coin est mignon et typique, la façade de notre hôtel, le Riverside Studios, est vraiment dans le ton de son environnement, donc on pense qu'on va passer un séjour agréable entre ces murs... Mais en rentrant, le constat est tout autre, à notre grand désarroi (mais à votre plus grand bonheur bande de lecteurs sadiques).

ascenseurriver chambreriver
scell_river salledebainriver
On ne s'ennuie pas à chercher les défauts de l'hôtel...

Tout d'abord, un résident mange son repas Mac Do sur les marches de l'entrée donnant sur un petit hall très froid et pas de la dernière fraîcheur. A droite, nous rentrons dans l'accueil dotée d'une richesse décorative de l'ordre de 10 cents et d'un type ressemblant à un zombie qui nos a donné notre clé. Il nous regardait bizarrement avec ses énormes cernes car nous n'arrêtions pas de rire (plus ou moins nerveusement) face à l'incongruité du lieu dans lequel nous allons passer deux looongues nuits. Nous prenons l'ascenseur, pas très rassurant de par son design des années 1930 et pas très axé sécurité avec l'hélice de la ventilation qu'on peut toucher du doigt (mais je vous le déconseille, vous risqueriez de perdre une partie de vous même). Nous arrivons alors à notre étage, on ouvre une porte de vieux bois repeint des dizaines de fois. On passe devant une porte décorée avec le plus mauvais goût du monde et pouvons lire qu'il s'agit du Studio officiel de "l'artiste" Pablo... Bon, continuons même si on risque de se faire peur. Nous avançons sur une moquette ragoutante et ça pue l'humidité malsaine (nous sommes au cinquième étage au passage). Nous passons devant une porte (quasiment à côté de la notre) sur laquelle se trouve un scellé de justice sur lequel est inscrit "Cette pièce est la propriété du shérif durant le temps de l'enquête [...]". Hmm, c'est rassurant tout ça ! On tombe aussi sur une des salles de bain du pallier : il y a des câbles électriques dénudés qui pendent, la peinture qui s'effrite, de la rouille au fond de la baignoire rongée par le temps et le non-nettoyage régulier j'imagine (d'ailleurs, on se douchera avec les claquettes de plage). Ah, nous y voilà : mesdames et messieurs, voici en exclusivité mondiale la chambre la plus pourrie dans laquelle j'ai eu la "chance" de dormir. Le sol est composé de morceaux de moquette sous lesquels passent les câbles électriques. Le sol est mou et instable à certains endroits, ça craque au moindre pas. Le lavabo semble correct mais l'arrivée d'eau est suintante. Le radiateur devant la fenêtre a du être repeint au moins vingt fois et sa peinture semble avoir fondu. Au dessus, la fenêtre donnant sur des bâtiments qui font peur aussi, enfin surtout un mur glauque. Une plaque de carton vient remplacer un carreau brisé et la clim/aération ne fonctionne pas car une seule prise fonctionne dans toute la chambre mais est trop éloignée du dispositif. Les lits ont des motifs des années 1950, et malgré que les draps viennent d'être lavés, on y trouve un peu partout des auréoles étranges. Eh bien il va nous falloir du courage messieurs, d'autant plus qu'il est trop tard pour changer car le remboursement se fait 5 jours à l'avance... Tous partagés entre les rires et les pleurs, on décide de se promener en ville histoire de rester le plus longtemps possible dans un endroit sans risque (oui oui, les rues craignent moins que notre piaule ! lol).

timesquare

23h00 : Nous descendons Broadway et passons devant Central Park. L'atmosphère de la ville est assez agréable même si mon cou frise le torticolis à toujours regarder la cime des immenses buildings. Nous traversons encore quelques rues et arrivons dans un des centres névralgiques de la ville : Time Square. Un peu fatigués, on est tous éblouis par la lumière dégagée de cette pléthore de panneaux publicitaires. A cette heure de la nuit, c'est assez silencieux mais visuellement, tout est hyper dynamique : les images, le passage des voitures et des derniers touristes. Ça y'est, nous y sommes et ce n'est qu'une petite partie de l'immense cité qu'est New-York : on va avoir de la marche à faire demain !

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Commentaires
V
Nous sommes arrivés le dimanche au soir, on est restés deux nuits avec une visite toute la journée du lundi, et le mardi promenade jusque 14-15h avant de partir pour Princeton et Atlantic City !
P
"La ville qui ne dort jamais..." maintenant vous savez pourquoi :)<br /> <br /> <br /> Et en plus vous êtes resté deux jours !? :)
L
"La nuit est tombée depuis pas mal de temps et nous voyons au loin une pollution lumineuse plus que partout ailleurs dans le ciel" Quelle belle citation, digne d'un roman d'aventure, c'est de toute beauté!<br /> Et cette délicieuse description de l'hôtel...c'est insalubre et là pour le coup digne d'un roman policier ou frisson au choix :P
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