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G-force's Track
18 mai 2010

Le "rêve" américain

americanOn entend très souvent (notamment chez des étudiants arrogants et finalement ignorants) que l'objectif et le rêve de certains est de vivre aux États-Unis, de justement expérimenter le fameux "American Dream", le mythe fondateur de la puissance outre-atlantique. Mais de nos jours, pouvons-nous encore croire qu'après une longue période de notre vie passée en France on mènera une vie totalement épanouie là-bas ? Grâce à plusieurs conversations que j'ai eu récemment, je pense que la réponse qui s'appliquerait à moi est négative.

Évidemment, on s'imagine une vie dans un endroit qu'on a tous dans notre culture : On irait travailler ou faire du shopping dans une ville cosmopolite pleine de gratte-ciels puis l'on rentrerait se reposer dans un petit pavillon cosy en banlieue, et le reste du temps on partirait en voyage dans les états voisins à la découverte de paysages plus époustouflants les uns que les autres, accessibles rapidement par une "highway" à quatre voies ou par un vol interne pas trop cher. Là, j'avoue que moi aussi j'en rêve et que j'ai hâte d'être à septembre pour fouler le sol américain pour la première fois. Cependant la réalité n'est pas aussi idéale que l'image dont nous nous en faisons. Il est incontestable que l'Amérique est synonyme de réussite, mais uniquement pour ceux qui s'en donnent les moyens, en travaillant dur, en ne faisant que ça même.

chicago

Eh oui, c'est là le gros bémol, sans compter le fait que les travailleurs américains n'ont que deux semaines de vacances par an, n'ont pas la sécurité sociale et doivent payer des frais exorbitants en cas de problème de santé (j'ose pas imaginer la american_dreamfacture de ceux qui passent entre les mains de l'équipe du docteur House !), doivent eux-même épargner pour profiter un tant soit peu de leurs vieilles années... D'autant plus que là-bas, la protection de l'emploi est quasi-inexistante : vous pouvez vous faire renvoyer de votre job du jour au lendemain, sans raisons particulières ! Bref, le libéralisme y est poussé à son comble et la loi de l'offre et de la demande règne en maître.

D'où ma question du début : Nous qui bénéficions de tant d'avantages sans parfois même le savoir, arriverions-nous à nous adapter sur place alors que nous sommes voués à réduire nos loisirs, notre temps libre pour une vie plus stressante encore que ce que nous connaissons ici ? Certes, les syndicats nous emmerdent avec leurs grèves intempestives, francemais tous comptes faits, je préfère entendre aux infos que des syndicats se soulèvent pour défendre quelques emplois plutôt que d'avoir une épée de Damoclès constamment au dessus de ma tête. Bon j'exagère un peu avec cette image, mais elle me semble être plus proche de la réalité.

Donc, ce n'est pas que je suis une grosse feignasse, mais je pense que je vais continuer à me complaire ici, et pour un bon bout de temps. Toutefois, ce sera toujours une joie d'aller aux États-Unis pour y passer des vacances, et pourquoi pas y faire une partie de mes études (j'hésite beaucoup, tout dépendra des opportunités que j'aurai et surtout si c'est nécessaire). En attendant, je profite de tous nos acquis pendant que d'autres nous envient (il suffit de voir la réforme sur la santé d'Obama), c'est ça l'exception française !

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Commentaires
D
Moi j'ai un "rêve canadien" mais ça tu le verras bien dans mon futur blog ^^<br /> Article passionnant !
P
C'est clair que les études là bas, c'est le bon plan! la protection française, avec les avantages du American Way of Life... un conseil : vas y!
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