Road-Trip USA 2010 : Deuxième partie

Dimanche 19 Septembre :

Il est 9h00, le réveil sonne et, pour ma part, je bondis hors du lit en ce jour si spécial. En effet il l'est ! Et ce parce que je suis un fan de rollercoasters depuis que je mesure la taille minimale pour les faire. A mes 13 ou 14 ans, je suis tombé sur un reportage incluant les attractions à sensation les plus impressionnantes et y figurait l'attraction révolutionnaire Top Thrill Dragster de Cedar Point. Depuis ce jour, c'est un fantasme pour moi d'aller dans ce parc hors-normes (comme ses attractions) qui comprend pas mal d'autres monstres aussi. Bref, on se prépare tous et filons tout d'abord prendre notre breakfast au Mango Mike's (et pas Big Daddy's Snack Shack dont l'enseigne nous faisait un peu peur), un buffet où il y a tout pour le petit-déjeuner US : pancakes à gogo, des flots de sirop d'érable, des céréales multicolores, des pâtisseries bien grasses et bourrées de crème à en vomir ainsi que des omelettes à la commande où l'on précise à la dame au kyste (ça coupait un peu l'appétit ce truc d'ailleurs...) quels autres ingrédient on souhaitait dans notre omelette cuite au beurre (ah ça, on l'a senti le beurre à outrance !). Bref, on se fait péter la panse au cas où des parties de notre breakfast allaient ressortir dans les coasters (finalement non, et heureusement pour la caméra). On notera que j'ai oublié qu'aux états-unis un Iced-Tea est un vrai iced-tea, à savoir du thé froid et donc dégueulasse ! Sans oublier que notre serveuse, en nous rendant notre monnaie, nous donne des billets qui ont baigné dans le sirop d'érable. On aurait surement dû donner plus de tips (oui, les pourboires sont importants là-bas). On remonte donc à la chambre pour récupérer toutes nos affaires et on quitte la chambre à l'odeur nauséabonde (non, je ne dirai pas qui fît le responsable de ce carnage aux toilettes). Je prends les commandes de notre Chevrolet Traverse en route vers une destination que je ne suis pas prêt d'oublier : Cedar Point.

Si ça se trouve, tout ce qui rentre va sortir plus vite que prévu !

10h40 : Nous arrivons au parking après les 5 bonnes minutes de route qui séparent le parc de notre hôtel durant lesquelles on a déjà pu voir au fur-et-à-mesure de notre avancée les coasters géants s'ériger devant nous. Je me gare et dépose le papier du parking gratuit sous le pare-brise et nous nous dirigeons vers l'entrée du parc. Il fait très gris et il y a un petit vent frais mais je nous n'emmenons pas de veste avec nous, c'est tolérable. Entre deux tranches de rire sur les décorations horribles, nous arrivons aux tourniquets d'entrée, plus particulièrement celui réservé aux clients des hôtels partenaires qui ont le droit de profiter du parc une heure avant les autres visiteurs, c'est-à-dire qu'on pourra déjà faire quelques attractions dès 11 heures au lieu de midi. Nous rentrons donc mais il n'est toujours pas l'heure. Les gens attendent tous devant une seule employée (en France, elle serait déjà morte sous l'émeute de visiteurs enragés). Je lui demande quand nous pourrons avancer et elle me répond "à onze heures, juste après l'hymne national". Euuuh, qu'est-ce que c'est que ça ?! Encore un truc qui nous a bien fait rire car l'hymne commence, tout le monde se tourne la main sur le coeur en chantant vers les guichets où la bannière étoilée monte lentement vers le sommet de son poteau. Et avant même que la chanson se termine, à la moitié de la dernière phrase, tout le monde se retourne et court littéralement un peu dans toutes les directions. C'était drôle, bizarre et impressionnant à voir ! Comme de bons moutons, nous en faisons de même, mais au moins, c'est mieux qu'à Disney, on sait qu'on court pour faire quelque chose de forcément mieux que Crush's Coaster... Nous commençons la journée en toute "légèreté" avec le Raptor (le ton est donné), un suspended-coaster assez énorme qui nous a bien échauffé pour ce qui nous attend après. Ensuite c'est au tour de Millénium Force, un must-do car il est rapide, fluide, immense et long. Pas d'inversions, juste de grandes bosses qui nous font décoller de notre siège (on appelle ça les airtimes). La plupart d'entre-nous ressent un peu le stress car il est réellement immense (une petite centaine de mètres de haut) et vous emporte à 145 km/h en bas de sa première chute vertigineuse. La file ne fait que 10 minutes et nous nous plaçons dans le fond. La câble chargé de nous tracter le long de la remontée accroche le train et l'ascension commence. C'est déjà magnifique, on survole rapidement le parc qui est à notre droite tandis qu'à notre gauche, nous avons une vue magnifique sur le lac immense (c'est comme un océan à vrai dire : vagues et brise légère) avec le reflet du soleil qui commence à poindre au milieu des nuages gris. Arrivés presque au sommet du "lift", on constate qu'on est toujours bien bas par rapport à la cime du Top Thrill Dragster ! Et là, la chute. Vertigineuse et jouissive, comme le reste du parcours qui est alterné entre airtimes géants et passages dans des tunnels sombres à pleine vitesse. Vraiment intense. Pour la peine, on l'a refait juste après avec la file quasi-inexistante.

Des attractions pour petits joueurs à côté de Slinky Dog...

Ensuite, nous nous dirigeons vers le fond du parc (toujours en bordure de plage, le cadre est vraiment unique et génial) pour faire la presque-tout-neuf Maverick. Il n'est pas très haut, ni hyper-rapide par rapport à Millenium Force, mais compacte et très punchy. C'est vraiment la bonne surprise du parc : le lift se fait par propulsion magnétique et précède à une vitesse déjà conséquente, une chute à 95° ! Puis après s'enchaînent de manière très fluide les inversions, mini-airtimes, virages brusques avec des inclinaisons qui varient sur 180° lorsqu'on tourne dans l'autre sens. Puis en plein milieu du parcours, on a droit à une propulsion dans le noir pour recommencer de plus bonne et zigzaguer entre les rochers et au ras de l'eau. Vraiment appréciable et constamment nerveux, c'est un truc comme ça qu'il nous faudrait en France, à défaut d'un monstre trop gros ou trop cher ! L'attraction suivante sera un peu décevante cependant... Il s'agit d'une montagne russe en bois qui, au premier coup d'œil à l'air flippante car cette immensité de bois dépasse largement celles qu'on connaît en Europe. Mais en fait, il en est tout autrement : c'est brutal, vieux et relativement mal entretenu. La première chute est freinée, certainement car le bas de l'attraction devait en souffrir. Les vibrations sont atroces et ont failli me décoller les poumons tellement mon dos claquait contre le dossier de mon siège. Mais pour le fun, on le fera une deuxième fois. A ce propos, on appris que quelques jours plus tard, un incendie avait touché l'attraction. Dommage qu'il n'ait pas tout emporté (lol !). Bref ! Il est temps de passer à un plus gros morceau... Le tant attendu Top Thrill Dragster (ou TTD, j'en ai marre d'écrire le nom en entier).

Je veux le même dans mon jardin !

En nous rendant vers le monstre, nous descendons une sorte d'avenue dont se trouve à l'extrémité la partie arrière de ce dernier. Il est vraiment immense avec ses 130 mètres de haut... Puis en chemin, on se dit que finalement, la journée est radieuse. On a vraiment de la chance, il y a quelques petits nuages mais rien de grave et il fait bon. Qui plus est, le parc est ouvert aux visiteurs depuis pas mal de temps et le parc reste quasiment vide. Si c'est pas du pot ça, le rêve ! On rejoint alors l'entrée de l'attraction qui nous intimide de plus en plus car on entend le fracas des trains propulsés sous nos yeux et qui montent en quelques secondes le double de la hauteur des chutes du Niagara ! On rentre dans la file, la tension monte le temps de parcourir l'immense file qui heureusement est quasiment vide (ouf, ça c'est du labyrinthe bien vicieux pour faire attendre un max de monde quand l'affluence est à son comble!). On attendra à peine dix minutes, et notre machine arrive. A peine j'ai bouclé ma ceinture et baissé ma "lap bar" qui me tient les jambes que la pression augmente, c'est pas RC Racer quoi ! On avance, les dernières consignes de sécurité nous sont dîtes avec le bon accent US puis le son du moteur de notre dragster vrombit quelques secondes. Le câble qui nous propulse s'accroche à notre train et nous fait reculer de quelques centimètres et là : tous les feux s'allument, le moteur se lâche et l'accélération commence. Durant ces 4 secondes de poussée intense, nos veine s'emplissent d'adrénaline, entre le jouissif et l'insoutenable. En quelques secondes à peine nous décollons du sol pour admirer pendant un trèèèès court laps de temps le paysage avant de nous crasher à la verticale tout en faisant une spirale et ré-atteindre les 190 Km/h en bas. On franchit la ligne d'arrivée et notre véhicule ralentit tout en douceur par la force magnétique. Ok, c'était que 20/25 secondes, mais les plus intenses de ma vie ! On le refera dans la foulée, quoique, on a du attendre 15 bonnes minutes car un train avant nous à fait un "roll back", c'est à dire que le train ne franchit par le sommet et retombe en arrière. Mais des plaques magnétiques se lèvent après chaque départ pour justement freiner tout doucement un éventuel train qui rebrousserait chemin. Dommage que ça ne nous est pas arrivé lol ! Bien. Il n'est même pas 13 heures et il nous reste pas mal de coasters à faire...

Comments

[Fox]

tu aurais quand même pu mettre en fin de post que même si tu étais loin et en train de t'éclater à de mettre la tête à l'envers, que tu avais une pensée pour moi qui passait un cap difficile le 19/9 :p
égoïste!

[Jejev]

super !!!

[Valentin]

J'en peux plus, j'ai trop envie de m'y promener à nouveau sous un beau soleil tout en faisant tous les coasters sans file ! Je suis trop frustré là !

[grandmath]

On sent quand même le spécialiste dans la description technique des attractions ;)

Je veux y retourner!